« Tout est grâce » – Thérèse de Lisieux et Dietrich Bonhoeffer (Lingala)

« Tout est grâce » – Thérèse de Lisieux et Dietrich Bonhoeffer (Lingala)

63 vues • 23/05/2016 • 32:12

La question centrale de ce film est la suivante :
‘l’homme est-il sauvé par la gratuité de l’amour de Dieu
ou est-il sauvé par ses œuvres ?’

Quatre événements de l’histoire nous montrent que la question de la justification - du salut pour l’homme - est centrale :

1 - Le 31 octobre 1517, le moine Luther, sur la porte de la chapelle du Château de Wittenberg en Allemagne, affiche ses ‘95 thèses sur la vertu des indulgences’. Il remet en cause l’Eglise qui proclame que les indulgences du Pape délivrent l’homme de toutes les peines et le sauvent. Il formule alors une doctrine de la grâce divine en rupture avec l’Eglise catholique : ‘Notre foi dans le Christ ne nous libère pas des œuvres, mais plutôt des opinions fausses concernant les œuvres, c’est-à-dire de la folle prétention que la justification serait acquise par elles.’

2. Comme le dit le père Raniero Cantalamessa, capucin, prédicateur de la Maison Pontificale, ‘le Concile de Trente, en 1545, donne une réponse catholique aux objections soulevées par les réformateurs, accordant une place à la foi et une autre aux bonnes œuvres, en respectant le domaine de chacune. On ne se sauve pas par les bonnes œuvres, mais on ne se sauve pas sans les bonnes œuvres. Mais en réalité, étant donné que les protestants insistaient de manière unilatérale sur la foi, la prédication et la spiritualité catholiques ont fini par accepter presque uniquement la tâche ingrate de rappeler la nécessité des bonnes œuvres et de l’apport personnel au salut. Le résultat a été qu’une très grande majorité de catholiques arrivaient à la fin de leur vie sans avoir jamais entendu une annonce directe de la justification gratuite par la foi, sans trop de « mais » et de « toutefois ».’

3 - Le 25 juin 1530, la confession d’Augsbourg officialise la rupture entre les catholiques et les protestants.

4 - Le 31 octobre 1999, fort heureusement, dans ce même lieu à Augsbourg, l’Eglise catholique romaine et la Fédération mondiale des églises luthériennes  s’accordent et déclarent ensemble : ‘c’est seulement par la grâce de Dieu, et non sur la base de notre mérite que nous sommes acceptés par Dieu et que nous recevons l’Esprit Saint qui renouvelle nos cœurs, nous habilite et nous appelle à accomplir des œuvres bonnes.’

Le contenu de cet accord œcuménique - la justification par la foi et la seule grâce de Dieu - est vécu de manière extraordinaire par deux maîtres spirituels , l’un est catholique, l’autre est protestant : Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face (1873-1897) - choisie comme patronne des missions et reconnue par l’Eglise catholique comme docteur de l’Eglise - et le pasteur luthérien Dietrich Bonhoeffer (1906-1945), philosophe et brillant théologien, exécuté en avril 1945 par le régime hitlérien.
Tous deux par leurs écrits, par leur expérience et notamment par la manière dont ils ont vécu leurs souffrances, nous offrent une convergence étonnante : ‘tout est grâce.’ La seule ‘œuvre’ qui compte est désormais de s’abandonner au pouvoir purificateur et transformateur de l’amour gratuit de Dieu. Dietrich Bonhoeffer et Thérèse de Lisieux ont pratiqué cette remise totale de leur être entre les mains de Dieu :
Dietrich alors qu’il vit en captivité et que tous les espoirs de retrouver la liberté s’amenuisent, sait que son seul salut réside dans l’acceptation libre et joyeuse du vouloir de Dieu sur lui.
Thérèse, alors qu’elle entrevoit sa fin car elle se sait gravement atteinte par la tuberculose, dans l’épreuve de la foi et de l’espérance la plus profonde, reste persuadée qu’en se faisant petite devant l’amour de Dieu, Il viendra la chercher.

Tous deux, grandes figures sur ce chemin de l’œcuménisme, confirment à merveille cette déclaration commune sur la justification par la foi et la seule grâce de Dieu, signée le 31 octobre 1999 à Augsbourg, et peuvent nous aider à la mettre en pratique. (Ci-joint, le texte du Cardinal Walter Kasper)

Ce film est réalisé par la Communauté du Chemin Neuf via le réseau de international prière « Net for God ».

Pour nous contacter : netforgod@chemin-neuf.org

NFG_07_03_LN_
moins

Langues :
Lingala
Chaîne: Net For God